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équilibre.

06/03/2014

.

perplexe devant

cette série d’écrits

de bribes sur ce qui use

cette absence de résilience

d’élasticité des humeurs

des émotions

comme si toutes les phrases qui me venaient

servent à expliquer pourquoi

j’n’arrive pas assortir de l’ornière

.

cette sensation d’âpreté

comme lors des premiers jours après l’accouchement

quand tout et rien pouvait faire pleurer

et lorsque le moindre effleurement

bouleversait

.

d’être émue par le bonheur apparent

sur le visage d’un passant,

d’avoir la larme à l’œil

en devinant le moindre reproche

.

reconnaître un besoin criant pour un vrai repos

des heures non-pressées

pour se rebâtir l’élasticité

la souplesse de l’être

avoir moins l’impression d’être toujours

trop près de chavirer

.

d’arriver à apprécier ce flot, ce courant

en ayant une parois suffisamment robuste

pour y tenir tête.

maintenir l’équilibre.

.

.

en rentrant du boulot

à coup de lames de patin

poser le regard sur un homme d’âge mûr

assis sur un banc, les patins aux pieds

qui se reposait, les yeux fermés

savourant ces rayons de soleil

cette chaleur de mi-journée

.

cet homme, cette image

qui me rappelle

de prendre le temps d’imaginer les histoires des autres

pour mieux apprécier la mienne.

.

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